Eh oui, je suis engagé précisément dans ce processus et donc j'y pense souvent. J'ai envie de raconter de manière à la fois croustillante et utile, comment un homme peut se féminiser, sans changer de sexe pour autant. Ce processus doit être bien plus agréable s'il est accompagné par une domina ou un domi, ou tout simplement une compagne ou un compagnon joueurs ... pour le moment moi je le poursuis en solo.

Tout cela sans éveiller de soupçons dans une vie sociale et professionnelle... autant que possible.

Etape 1 : le rasage

Il n'y a RIEN avant cette étape. Pour moi les mecs poilus (pléonasme sauf pour certains veinards) qui se mettent des bas ou des collants transparents (voire des soutifs sur un torse poilu) sans se raser ou s'épiler, sont juste ridicules : même s'ils peuvent prendre plaisir tout seuls par la pensée, ils ne feront bander personne. A la rigueur (ce que je faisais au début), on peut mettre des bas opaques en se rasant le haut des cuisses (et le maillot).

Le futur travesti comencera par se raser le maillot et les gambettes, et le torse s'il en a besoin bien sûr.  S'il a du poil sur le dos et les épaules, dûr pour lui, le chemin sera plus long. Seulement après cette étape de rasage presque intégral on pourra commencer à le prendre au sérieux. S'il veut ne pas y passer sa vie, il viendra rapidement et avec bonheur à l'étape numéro 3.

NB : il y a une foule de travestis mariés qui ne passent pas cette étape car ils cachent leur penchant à leur femme... je peux comprendre mais je les plains sincèrement, et il faut alors qu'ils aient beaucoup de temps libre.

NB2 : pour moi il reste un problème presque insoluble : les bras (mes photos les plus anciennes témoignent de cette difficulté). Se raser les bras et avant-bras me semble socialement très difficile à gérer car cela éveille fatalement des soupçons ... peut-être ai je tort ? Les cyclistes se rasent ils aussi les bras ? Une solution consiste à décolorer les poils, j'ai expérimenté mais cela ne tient pas très longtemps et c'est clairement mauvais pour la peau. Une autre solution : se raser ou épiler jusqu'aux poignets, et mettre des gants en résille lors des sorties ... on ne passera pas inaperçu !

Etape 2 : perruque, sous-vêtements, et vêtements féminins

Les sous-vêtements c'est le plus facile, le plus jouissif (humm... aller essayer discrètement dans les magasins ;-) ou alors jouir d'avance en allant chercher le colissimo au tabac du coin... si la buraliste savait ce qu'il y a à l'intérieur). Les vêtements d'extérieur, déjà un peu plus difficile de pouvoir essayer (si on veut de beaux vêtements ce ne sont pas des magasins cheap donc l'essayage est controlé), ou de ne pas se planter par correspondance.

Alors pour la perruque, c'est beaucoup plus difficile et hasardeux : une perruque crédible coûte cher et nécessite du conseil. J'ai commencé par aller dans un magasin spécialisé en perruques médicales ... en avouant carrément mon souhait de me travestir. Le client étant roi et par chance la (jolie) commerçante très pro, j'ai eu les conseils sans ricanements (ben oui les femmes sont nettement plus ouvertes que les hommes sur ce sujet), et ma première perruque blonde ... acceptable bien que pas d'excellent rapport qualité-prix, en synthétique.

Plus récemment j'ai acheté une perruque en cheveux naturels sur internet (à pied en passant par la Chine) bien plus agréable à porter et à moins de 50 Euros... ouaip, c'est peut-être pas un achat éthique, mais on n'achète pas de perruque tous les 4 matins.

Etape 3 : l'épilation chez l'esthéticienne

Comme je le disais à l'étape 1, on est obligé d'y venir à un moment ou un autre... et comme je l'ai écrit dans un article précédent, plus on passe rapidement à cette étape, moins on souffre !!!  Et comme je l'écris juste dans l'article précédent, l'épilation pour diminuer progressivement sa pilosité, ça marche ! Et c'est une sacrée motivation ! 

Il faut d'abord trouver le bon institut. Dans ma ville, j'ai la chance d'avoir un institut spécialisé homme, mais j'ai aussi testé 2 autres endroits, chaque fois avec bonheur : on a de la chance, l'épilation masculine est à la mode, tellement à la mode d'ailleurs que certains médecins s'insurgent en dénonçant les excès risqués (MST) de l'épilation du maillot - homme et femme. A chaque fois je suis tombé sur des femmes très professionnelles et très discrètes, comme déjà écrit dans mes articles précédents.

Etape 4: le maquillage

On trouve quantité de vidéo explicatives sur la question. Plein de possibilités suivant sa morphologie de visage, la couleur de ses sourcils, bref si le visage est plus ou moins féminin, il va falloir y aller plus ou moins fort. Là encore le rasage de très près (avec un rasoir manuel féminin pour plus de précision, en passant plusieurs fois) est le premier geste, délicat et absolument primordial. La pince à épiler et les petits ciseaux indispensables également. Les jeunes blonds à la peau lisse sont bien entendu favorisés !

Etape 5 (comportementale) : oser se montrer tout épilé chez le docteur, le kiné, les salles de gym, piscines, dortoirs en montagne, mer ...

Vous allez me trouver stupide ... pour moi cette étape n'a pas été si facile à franchir !

C'est tout ce que j'ai à en dire en fait, cette étape dépend complètement des normes et stéréotypes que l'on a en tête, et surtout de sa sensibilité au regard des autres .. c'est décidé maintenant je m'en fous, je fait ce que je veux de mon corps ! Evidemment s'il me prend l'envie de séduire une jolie femme (je suis bisexuel), je vais faire très attention à ne pas dévoiler ma nudité trop vite... je ne pense pas que des jambes épilées soient très attirantes pour les femmes. Difficile d'avoir le beurre et l'argent du beurre ;-)

Etape 6 (comportementale) : oser ce montrer en culotte dans les lieux sportifs collectifs

Vraiment pas une étape indispensable ... juste un défi (voir article précédent).

Mais je crois que si j'arrive à cela, justement je me suis abstrait du regard des autres. Attention je ne le ferai pas n'importe où, et pas longtemps, pas ostensiblement.

Etape 7 (comportementale) : apprendre à faire pipi assise

C'est en fait une nécessité lorsqu'on est réellement habillée en femme (robe ou jupe)... évident mais compte beaucoup pour la féminisation comportementale. Le geste s'accompagne aussi de plus grandes précautions (par exemple bien égoutter et essuyer sa queue avec du papier, comme les femmes s'essuient la chatte, les culottes de femmes n'étant pas aussi absorbantes que les gros slips masculins).

Etape 8 (sexualité, attention plus hard :-() : vivre son anus comme une chatte

Je sais que plein de mecs fantasment sur les travestis actives, donnant ainsi la permission à leur homosexualité de s'exprimer avec un femme, ou un ersatz de femme (c'est le même fantasme que la femme avec le gode-ceinture).

S'il m'est arrivé de pénétrer des femmes en travesti au cours de partouzes (et de faire halluciner plus d'un mec, au passage !), pour moi être femme, être "femelle" c'est d'abord me faire pénétrer par vos phallus, messieurs ! Et pour que je sois active avec un homme, alors là il faut vraiment que ce soit un jeune homme du type éphèbe... bref féminin.

Donc mon anus, lorsque je suis travesti, devient réellement "ma chatte", et lorsque cette chatte est aimée et traitée comme il se doit par un homme viril, là je me sens vraiment femme. J'espère ne pas vous choquer, chères lectrices et lecteurs, avec de telles considérations, et là encore, ce n'est pas une étape obligée, c'est juste la mienne.

Ma chatte, outrageusement pénétrée !